Crises d’angoisse : les 7 erreurs à éviter

Quand on souffre de crises d’angoisse, la vie peut devenir compliquée. Voici 7 erreurs à éviter pour ne pas tomber dans l’engrenage.

Qu’est-ce qu’une crise d’angoisse ?

Une crise d’angoisse ou de panique se caractérise par une montée soudaine et imprévisible d’anxiété ou de peur intense accompagnée de symptômes physiques (perte de contrôle de son corps, palpitations, hyperventilation, nausées, sensation de mort imminente, sudation, …). Ces épisodes se manifestent en crises de 5 à 20 minutes qui peuvent être plus ou moins espacées. Après la crise, les personnes ressentent un sentiment de fatigue intense et se sentent souvent épuisées physiquement et psychologiquement. Les crises d’angoisse peuvent impacter la vie et le travail au quotidien et devenir un trouble anxieux si elles sont trop récurrentes. Notez qu’il existe des différences entre angoisse, anxiété et stress.

Consulter un médecin ou un thérapeute peut permettre de guérir, si ce n’est calmer, les crises d’angoisses par des méthodes variées (thérapie, médication, exercices de respiration…). Mais voyons maintenant les erreurs à éviter pour se prémunir d’une crise d’angoisse.

1- Ne pas accepter l’impact que les crises d’angoisse peuvent avoir sur votre vie

La première des erreurs est de ne pas accepter les conséquences que les crises d’angoisse peuvent avoir sur votre quotidien. De nombreuses affections physiques sont liées à l’angoisse, comme l’eczéma ou les troubles cardiaques. Une fatigue chronique peut aussi s’installer. Ainsi, l’angoisse et la récurrence des crises peuvent avoir des conséquences sur votre vie professionnelle (manque de motivation, d’énergie, évitement du milieu professionnel), ou même personnelle (perte d’appétit, d’envie, baisse de la libido). Il faut être capable d’accepter que son angoisse est un problème afin de la traiter, et aller consulter un spécialiste qui saura vous accompagner.

2- Ne pas en parler autour de soi

Ne pas parler des crises d’angoisse autour de soi est une erreur. Dans les périodes de souffrance, il est commun de se sentir isolé. Néanmoins, de nombreuses personnes ont un vécu similaire, et en ont souffert à une période de leur vie. 21% des personnes entre 18-65 ans souffriront d’un trouble anxieux à un moment ou autre de leur vie. Avoir des crises d’angoisse est quelque chose de difficile, qui peut réellement impacter votre vie et c’est un trouble qui implique une thérapie. Il important que votre entourage proche sache ce que vous traversez pour mieux vous accompagner, et pour vous aider à vous sentir compris.

attaque de panique

VOIR AUSSI : Trypophobie : qu’est-ce que la phobie des trous ?

3- Croire qu’elles vont disparaitre sans aide extérieure

Si vous souffrez d’une grippe, il sera préférable de consulter votre médecin généraliste. En effet, elle ne guérira pas toute seule. De même, si vous souffrez d’une dépression, vous irez voir un thérapeute pour en sortir et ne pas laisser la situation s’aggraver. L’approche doit être similaire avec les crises d’angoisse et les autres troubles anxieux. Il faut approcher la chose comme une maladie, qui peut s’aggraver si elle n’est pas traitée et impacter le quotidien. C’est pourquoi vous ne devez pas accepter la situation, car il est rare que les crises d’angoisse se dissipent naturellement. Comme pour toute affection médicale, aller consulter un médecin est une nécessité. Pleins de solutions, pas forcément médicamenteuses, sont à votre disposition pour aller mieux.

4- Respirer trop fort : l’hyperventilation

En pleine crise de panique, un conseil commun est celui de « respirer ». Effectivement, une respiration profonde et calme peut aider à se calmer et à retrouver sa clairvoyance. Néanmoins, dans la panique, on respire trop fort, d’une façon comparable à un halètement. Cette respiration haletante et précipitée peut provoquer l’hyperventilation. En respirant trop vite, on fait entrer trop d’oxygène dans les poumons, et on se sent d’autant plus mal (étourdissement, palpitation, hypertension). On a des difficultés supplémentaires à réguler sa respiration, ce qui alimente le sentiment d’anxiété et la crise de panique ne se calme pas (voir s’accentue).

5- Eviter tout ce qui provoque les crises d’angoisse

Eviter à tout prix la source du stress n’est pas une bonne idée. En effet, moins vous serez en contact avec la source de votre anxiété (quelle qu’elle soit), plus celle-ci va vous paraitre insurmontable. Face à une situation d’angoisse, il faut entrer dans une démarche d’exposition. Petit à petit, faire face à ces peurs est la clé de la guérison et le point central de nombreuses thérapies (comme les thérapies comportementales et cognitives). Si c’est votre cadre professionnel qui vous provoque une telle anxiété, vous ne pourrez l’éviter. Il sera nécessaire de trouver la source de l’angoisse pour la traiter ou trouver une solution externe. Faire face à vos peurs vous permettra de voir qu’elles ne sont pas insurmontables et surtout que des solutions existent. Afin de procéder de la sorte, on peut recourir à la thérapie d’exposition et se faire accompagner par des thérapeutes spécialistes du domaine.

VOIR AUSSI : Quelle est la différence entre un psychiatre et un psychologue ?

6- Ne compter que sur une approche médicamenteuse des crises d’angoisse

Il existe de très nombreuses approches thérapeutiques face à la crise d’angoisse. Les médicaments ne sont qu’une des approches possibles parmi tant d’autres. On peut recourir à l’activité physique, aux méthodes de relaxation contre le stress (sophrologie, méditation, yoga) et à tant de choses pour traiter les crises de panique. Il ne faut pas non plus rejeter les médicaments à tout prix, bien sûr. Ils peuvent être d’une grande aide et être la béquille qui nous permet d’avancer vers la guérison. L’important est d’être ouvert à plusieurs types de thérapies pour trouver celle qui nous convient.

7- Se laisser submerger par la sensation de panique

Les crises d’angoisses sont souvent associées à une sensation de mort imminente. Une des erreurs les plus courantes est se laisser convaincre que vous êtes en danger. Ce n’est pas le cas. Néanmoins, votre cerveau vous envoie un signal d’alerte naturel (le signal de fuite ou de lutte) face à une sensation jugée anxiogène. Ce signal peut venir d’un traumatisme ou d’une phobie mais il n’a pas lieu d’être dans la situation présente. Ainsi, il faut s’entrainer à ne pas écouter « la petite voix » qui nous dit qu’on va mourir ou que nous sommes en danger. Des exercices de relaxation (autohypnose, respiration) pourront vous aider à revenir à la raison et au calme. Lutter contre cette sensation de panique n’est pas évident, c’est pour cela qu’un accompagnement est souvent nécessaire quand on souffre de crises d’angoisse.

Pour aller plus loin : 4 clés pour dire STOP aux crises d’angoisse !

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