Ablation de la prostate : quelle est l’espérance de vie des hommes après une prostatectomie ?

La prostatectomie est une chirurgie radicale qui améliore le taux de survie des hommes atteints de cancer. Découvrez les facteurs influant sur l’espérance de vie après ablation de la prostate.

D’après les statistiques officielles, le cancer de la prostate est le cancer qui touche le plus les hommes en France. Elle se place au troisième rang des causes de décès par cancer chez les patients masculins. L’évolution de la médecine a permis le développement de traitements efficaces.

Par exemple, la prostatectomie est l’intervention recommandée pour traiter le cancer de la prostate au stade avancé. Si cette maladie était auparavant difficile à soigner et à guérir, ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’espérance de vie après ablation de la prostate témoigne de la possibilité de mener une existence longue et agréable, sans risque de récidive. Explorons le sujet dans ce guide !

La prostatectomie est recommandée à certains patients seulement

Le cancer de la prostate survient lorsqu’une tumeur maligne se prolifère progressivement de façon anarchique et incontrôlable dans les cellules de cet organe. Au bout d’un certain temps, elle peut se métastaser et atteindre d’autres organes que l’appareil reproducteur et urinaire des hommes.

Comment se traduit le cancer de la prostate à un stade avancé ?

En France, cette pathologie représente plus de 25 % des cancers constatés chez les hommes, d’après l’Institut national du cancer. Ces chiffres montrent à quel point elle se répand dans le pays. Il s’agit d’un cancer qui affecte majoritairement les hommes âgés. Presque 70 % des patients ont dépassé les 65 ans.

Le cancer de la prostate étant une maladie parfaitement soignable, l’ablation de la prostate n’est recommandée que dans de rares cas. En fait, c’est une opération chirurgicale consistant à retirer toute la prostate, ainsi que les vésicules séminales. Après cette étape, le chirurgien rattache l’urètre à la vessie pour permettre l’évacuation urinaire.

Cette intervention est indiquée à une petite poignée de patients, notamment ceux :

  • Dont l’âge se situe en dessous de 70 ans ;
  • Dont l’espérance de vie dépasse les 10 ans selon les estimations des médecins (l’évaluation tient en compte l’âge et l’état de santé de celui-ci) ;
  • Dont le cancer n’a pas encore atteint la métastase et qui présente peu de risques d’évolution.

L’ablation de la prostate demeure inenvisageable pour un patient trop âgé ou qui souffre de maladies graves. D’ailleurs, le diagnostic s’effectue en moyenne à 68 ans. L’espérance de vie après ablation de la prostate dépasse les 80 ans. C’est 83 ans, en moyenne.

Plus la maladie est détectée tôt, plus les chances de guérison sont grandes

Depuis plusieurs années, les tests de dépistage se démocratisent afin de détecter le cancer de la prostate en stade précoce. Cela explique le taux de survie des patients cancéreux. Il est assez élevé puisque 80 % des patients qui décèdent ont déjà dépassé les 75 ans.

Quel est le taux de survie après une prostatectomie ?

Toutefois, un diagnostic tardif peut mener à la guérison avec des traitements bien choisis, tant que la maladie n’ait pas encore atteint la métastase. À l’heure actuelle, 80 % des patients souffrant de cette pathologie bénéficient d’un diagnostic précoce grâce au dépistage.

Une fois le traitement lancé, les médicaments et les thérapies stoppent l’évolution de la maladie. De ce fait, les récidives s’avèrent très rares. Plus la maladie est diagnostiquée tôt, plus les perspectives de traitement se multiplient. La détection au stade précoce permet aussi aux médecins de recourir à des thérapies beaucoup moins invasives que l’ablation de la prostate. Le but est de limiter les séquelles.

La radiothérapie s’impose comme solution de premier rang pour traiter les tumeurs à croissance lente. Elle détruit progressivement les cellules cancéreuses grâce à des rayonnements dédiés. La thérapie hormonale se présente également comme option, mais les médecins préfèrent l’adopter en cas de cancer de la prostate en stade avancé. Ce traitement consiste à diminuer la quantité d’hormones masculines pour stopper le développement de la tumeur.

Le taux de PSA est déterminant selon les statistiques

Le diagnostic du cancer de la prostate passe par deux examens : le toucher rectal et le taux de PSA. La première procédure consiste à palper la prostate pour vérifier son volume ainsi que sa forme. Bien qu’elle semble anodine, cette analyse manuelle permet de détecter la présence de masses anormales. Le médecin procèdera alors à des examens plus approfondis pour découvrir s’il s’agit de masses cancéreuses, précancéreuses ou bénignes.

La seconde procédure nommée consiste à mesurer le taux de PSA ou d’antigènes spécifiques de la prostate. Cette analyse, connue sous le nom d’examen anatomopathologique permet de déterminer si les cellules prélevées sont cancéreuses ou non. En fait, le PSA est une protéine produite par la prostate, plus particulièrement les cellules prostatiques.

Si le médecin constate un taux de PSA élevé, il peut en déduire une augmentation du nombre de cellules prostatiques. Ce phénomène se produit lorsqu’une hypertrophie bégnine ou une tumeur atteint cet organe. Le taux de PSA dit « normal » se situe en dessous de 4ng/ml (nanogrammes par millilitre).

Si la présence d’un cancer est avérée, l’examen permettra de définir le stade, le grade et l’agressivité de la tumeur. Après de nombreux tests et bilans, le spécialiste peut poser le diagnostic définitif. Il pourra aussi donner des estimations quant à l’espérance de vie après ablation de la prostate.

Quels sont les différents stades du cancer de la prostate chez les hommes ?

Bon à savoir : notez toutefois que ce test peut engendrer des faux positifs. En effet, d’autres maladies comme l’adénome, la prostatite ou infection urinaire peuvent faire augmenter le taux de PSA. Des examens plus approfondis sont recommandés. Le médecin peut faire passer une IRM de la prostate, ainsi qu’une biopsie. Cette dernière vise à effectuer quelques prélèvements sur la dite « masse anormale » pour ensuite l’analyser au laboratoire.

VOIR AUSSI : Qu’est-ce que l’adénome de la prostate et comment le soigne-t-on aujourd’hui ?

L’espérance de vie s’allonge, mais les effets secondaires demeurent nombreux

Sachez que le cancer de la prostate figure parmi les cancers avec les meilleurs pronostics. Le taux de survie à 5 ans s’élève à 93 %. Tandis qu’à 10 ans, le taux descend à 80 %.

Les probabilités de récidive sont également très minces. Néanmoins, pour chaque patient, le pronostic du cancer de la prostate (et donc les chances de survie et l’espérance de vie) dépend de plusieurs facteurs. Parmi les paramètres à observer figurent l’âge et l’avancée de la maladie. Près de 85 %, des cancers de la prostate sont diagnostiqués au stade local, ce qui influence également les chances de guérison. La majorité des hommes diagnostiqués à ce stade parviennent à vaincre la maladie 5 ans après le début du traitement.

Ceci dit, l’espérance de vie après ablation de la prostate demeure prometteuse. Un scientifique de Cleveland Clinic (Ohio), Andrew Stephenson, a mené une étude sur ce sujet. Elle relate que 15 ans après l’opération de prostatectomie, le taux de mortalité se limite à 12 %. L’échantillon ? 12 700 patients américains observés. Publiée dans le Journal of Clinical Oncology (JCO), l’étude américaine précise que le risque de décéder d’un cancer de la prostate après la prostatectomie reste très faible.

Cependant, de nombreux effets secondaires peuvent se manifester après la prostatectomie. Parmi les fréquents figure l’incontinence urinaire. Cet état est souvent temporaire. La durée peut s’étaler sur plusieurs semaines. Les médecins proposent des séances de kinésithérapie, juste avant et après la prostatectomie afin de limiter le risque de développer des troubles urinaires.

Le patient peut également souffrir d’une incapacité à se mettre en érection ou d’une absence d’éjaculation. Pour supprimer ces effets indésirables, une rééducation pénienne (à travers l’utilisation d’une pompe manuelle par exemple) peut s’avérer nécessaire. L’accompagnement psychologique du couple n’est pas en reste.

Des consultations spécialisées et le changement de mode de vie peuvent s’avérer nécessaires

Quelques jours après la prostatectomie, le patient et le médecin prennent rendez-vous pour une première consultation postopératoire. Le professionnel de la santé mettra son patient au courant des résultats d’analyse de la prostate, lors de cet entretien. Si des problèmes d’incontinence urinaire ou d’érection se manifestent, le médecin redirigera le patient vers un expert pour des séances de rééducation du périnée.

Dans les six mois qui suivent l’intervention, le taux de PSA sera surveillé de près, tout en sachant qu’il reste indétectable pendant les quatre premières semaines. Un suivi sera ensuite prévu tous les semestres, et ce, durant les 3 années qui suivent l’ablation de la prostate. Le but consiste à prévenir toute récidive et à maîtriser les éventuels effets secondaires.

Par ailleurs, le patient devra pratiquer une activité physique durant tout le temps de la maladie (et même après l’opération). La marche ou la natation peuvent convenir pour récupérer des forces. Avec un bon suivi et un accompagnement adapté, chaque patient peur se réapproprier son quotidien.

Conclusion

Vous l’aurez compris, la prostatectomie présente peu de risque de décès et l’espérance de vie après ablation de la prostate est loin d’être inquiétante. Pour rester en bonne santé, le patient devra respecter les recommandations de son médecin concernant les consultations spécialisées et les suivis.

Vous avez encore des réticences à passer un test de dépistage du cancer de la prostate ? Rappelons que la prise en charge précoce augmente vos chances de mener une vie presque normale et de garder votre espérance de vie intacte. Le meilleur moment pour soigner le cancer de la prostate reste la période qui précède le développement des métastases.

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